samedi 7 avril 2007

Lundi Investigation: Le Crunk aux Etats-Unis

Ils sont vulgaires, misogynes, homophobes et... Ils aiment l'argent. Et le revendiquent. Aux Etats Unis, une nouvelle forme de rap fait fureur : Le crunk, contraction des mots, "crazy" (fou) et drunck, (saoul). Le chef de file de ce nouveau mouvement s'appelle Lil Jon, Dj natif d'Atlanta, dont le dernier album s'est vendu à 2 millions d'exemplaires.
Sa marque de fabrique : textes pornographiques et clips torrides, tenues de maquereau, grosses cylindrées et filles sexy.
Lil Jon n'apparaît jamais sans sa coupe à cognac sertie de 87 diamants véritables. A rebrousse-poil d'une Amérique puritaine, il fait l'apologie du mode de vie et des valeurs des proxénètes américains : l'argent roi et la femme objet.
Pour LUNDI INVESTIGATION, Ariel Wizman a enquêté sur les racines de ce nouveau courant musical outrancier. Le crunk est né à Atlanta, dans les bas-fonds d'une Amérique pauvre et sale, le "Dirty South".

C'est là que sont organisées chaque année les "Dirty South", sorte de victoires de la musique pour rappeurs richissimes. Le contraste est saisissant avec la jeunesse locale qui se trouve dans les boîtes de nuit, fascinée par le mythe des dollars et du sexe faciles.
A Chicago, Debbie "the glass ladie", fabrique, telle une orfèvre réputée, ces coupes à cognac recouverts des souteneurs américains et des rappeurs crunk.
Don Magic Juan, ami personnel de Lil Jon et ancien proxénète noir américain, organise chaque année le "Players Ball", une convention de maquereaux, où l'on décerne des trophées aux meilleurs "professionnels".
Par ses excès, le crunk amuse et inquiète.
En France, alors que les députés français s'interrogent sur la nécessité d'encadrer les textes des groupes de rap, le crunk débarque. Charaf, un jeune parisien de Belleville âgé de 21 ans, rêve de gloire trash, sur le modèle de son idole, l'Américain Lil Jon.

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